[Auteur] Poppy Z. Brite

[Myschka]

(oui, je sais, je suis très en retard)

Bon. Il faut que je vous prévienne avant de commencer, Poppy, c’est un peu mon idole. Non, plutôt mon modèle, celle que j’aurais rêvé d’être si j’étais née dix ans plus tôt et si j’avais été américaine.

Née à la Nouvelle-Orléans en 1967, proche du mouvement gothique et punk, elle est mariée à un chef cuisinier reconnu, et sa maison est un refuge pour chats, autant d’aspects qui se retrouvent entre autres dans ses nouvelles et ses romans.

Sa carrière commence très jeune, avec des nouvelles et des romans d’horreur et d’inspiration fantastique, dont le style froid et détaché relatant des actes choquants ou des expériences sexuelles très crues ont fait son succès immédiat. Son œuvre la plus connue en France datant de cette période reste sans doute « Âmes perdues », son premier roman, mettant en scène pèle-mêle vampires, inceste, fantômes, groupes de rock déjantés et personnages gays. Ce dernier aspect est d’ailleurs l’une de ses marques de fabrique, bien que par la suite, ses personnages soient devenus plus nuancés – mais l’on pourrait presque dire qu’elle est probablement l’une des premières à avoir fait du yaoï en dehors de la fanfiction.

A la fin des années 90, son style évolue vers l’humour noir et devient un peu plus léger, tout en traitant toujours de thèmes choquants relatés de façon souvent crue. La Nouvelle Orléans, et surtout sa cuisine, deviennent ses sujets de prédilection (« Petite cuisine du diable » et « Liquor », par exemple), et ses personnages sont toujours gays, ou en tout cas très ambigus. On retrouve d’ailleurs, d’un roman à l’autre, ou au détour d’une nouvelle, ses personnages préférés, ce qui les rend extrêmement familiers et attachants aux lecteurs (Steve et Ghost, Rickey et G-Man, entre autres).

Essayiste, biographe, nouvelliste et romancière, Poppy Brite ne s’interdit aucun format d’écriture – même si l’on peut supposer une certaine prédilection pour des formes de récits plutôt courtes et incisives, au vu du nombre de nouvelles qu’elle a publiées. Malgré tout, on ressent clairement une impression de continuité tout au long de son œuvre, de par ses obsessions et ses personnages récurrents. Et c’est sans doute ce qui fait sa force, de savoir créer l’attachement au fil de ses histoires.

Car Poppy, plus qu’un ovni dans le paysage littéraire contemporain, est surtout comparable à une drogue dure : on ne supporte pas, ou au contraire, l’addiction se fait dès la première lecture. Difficile de s’en sortir sans dommages, en tout cas.

Pour la liste de lecture : très peu de ses œuvres ont été publiées en français, aussi pour vous faire une idée, allez plutôt voir du côté de ses recueils de nouvelles – « Self-made man », « Contes de la fée verte » et « Petite cuisine du diable » sont publiés au Diable Vauvert (mais peuvent se révéler difficilement trouvables pour certains). Et vraiment vous voulez tenter les romans…Plutôt que « Âmes perdues », que j’ai trouvé plutôt faible par rapport à ce dont elle est capable, ou sa suite « Sang d’encre » (que j’ai adorée mais qu’il serait dommage de lire indépendamment du premier roman), je ne saurai trop vous conseiller « Le corps exquis » : de quoi vous rendre totalement accros ou complètement dégoûtés, mais en tout cas vous serez fixés.

Pour plus d’infos :

Sa bio Wikip’ en français
Son LiveJournal (en anglais mais c’est elle qui le tient personnellement alors ça vaut le coup)
Son site officiel(avec la page consacrée à ses chats <3)

Bonne lecture.

[Mi]

Gnih.

Poppy.<3

J'adore ce qu'elle fait. Elle et Thomas day sont mes deux chouchous de mittérature; j'veux épouser l'un et devenir comme l'autre (c'est pas gagné).

Gnih, quoi.

[Mi]

Ah, oui, me permet de vous donner un autre lien, celui d'une interview que l'on trouve sur le site du cafard cosmique: hop!

[Corriel]

J'ai découvert Poppy Z. Brite avec Âmes Perdues que j'ai trouvé très bon sur tous les points (histoire, personnages, style, originalité). Bluffant pour un premier roman ! Depuis je voulais dire d'autres oeuvres d'elle mais je m'y suis jamais mis (un jour peut-être, et en VO si possible !). J'aime beaucoup Steve et Ghost alors je lirai bien les histoires avec eux en priorité.

J'avais trouvé un lien il y a longtemps avec les photos d'une adaptation théâtrale de Âmes Perdues, je ne l'ai plus sous la main malheureusement, c'était sympa de voir ce que ça donnait.

(La mittérature c'est la littérature made in Mi ? ^^)

[Mi]

(La mittérature c'est la littérature made in Mi ? ^^)

Oh, b*****, j'aurais voulu faire expres j'aurais pas pu!!\o/
(bien trouvé en tout cas^^)

C'est marrant, autant c'est vrai que Steve et Ghost sont difficilement detestable, autant mon couple préféré dans tout ce qu'elle a pu ecrire, c'est celui formé par Zach et Trevor, de Sang d'encre.

<3, quoi.

[Myschka]

ouais, clairement. perso je les avais d'abord connus avec ses recueils de nouvelles, mais quand j'ai lu sang d'encre, rétrospectivement, je pouvais pas m'empêcher de penser à ce qui se passait pour eux après.

(et puis sont choupis, quoi <3)

[Mi]

Pareil, j'avais lu la nouvelle parue dans Self-made man, et quand j'ai lu le roman, je l'ai lu d'une traite, parce qu'il fallait que je vois comment ça allait finir^^

[Mi]

Bon, je doublonne beaucoup sur Poppy, mais j'ai presque envie de dire que c'est normal.

Bref, Liquor sors bientot, et voici une petite interview de l'auteur sur le bouquin!

[Fern Hill]

C'est un auteur que j'apprécie beaucoup également. Comme beaucoup d'autres, je l'ai découverte avec Âmes perdues, que j'ai aimé. Mon préféré reste tout de même Le corps exquis, viscéral, fort, presque beau. Je n'ai malheureusement jamais lu Les contes de la fée verte, ce qui m'agace un peu, puisque je lis souvent qu'il est l'un de ses meilleurs.
J'apprécie aussi le fait qu'elle ne se soit pas laissée enfermer dans un carcan (comme Anne Rice, par exemple, pardon aux éventuels fans). Elle a amorcé un virage dernièrement, que je trouve salvateur et passionnant. Je suis en ce moment en pleine lecture de Alcool, et c'est excellent. L'histoire au début, peut paraitre peu intéressante, et pourtant, on s'y accroche vraiment. Je crois que l'une des principales forces de cet auteur est de parler, merveilleusement bien, des relations humaines. Ces personnages, on a toujours envie de les suivre. Et même quand ils préparent un diner ou qu'ils restent assis à parler de rien, elle continue à être passionnante.
Ce qui est dommage, c'est que ce tournant artistique lui fait perdre pas mal de lecteurs. La plupart des gens que je connais ne veulent pas lire celui-là parce qu'il ne "ressemble" pas aux précédents. Triste.

[Mi]

En même temps, ce chnagement de style radical lui a aussi permis d'ouvrir son lectirat a des gens qui ne se seraient pas forcément penchés vers ses livres por cause de githisme trop prononcé au gout de certain...

En tout cas, je trouve dommage de se priver d'un si bon auteur pour le simple fait qu'elle chnage de vue...(et je plussoie pour Anne Rice^^)

[Fern Hill]

En même temps, ce chnagement de style radical lui a aussi permis d'ouvrir son lectirat a des gens qui ne se seraient pas forcément penchés vers ses livres por cause de githisme trop prononcé au gout de certain...

Tout à fait, mais je suis du genre tragique, je pense aux pertes en premier.
Ces gens dont je parle ne sont pas très curieux, je crois. Pour la plupart.

[Mi]

Juste pour dire, apres tout ce temps, que j'ai lu sa bio sur Courtney Love et La Belle Rouge, et que je suis toujours amoureuse.

Voila.

Gnih<3

[Myschka]

Je plussoie, La Belle Rouge est awesome. Et je veux lire la bio de Courtney >_<

[Lisbeth]

J'avais "emprunté" Ames perdues à la librairie où j'ai été stagiaire, il doit y avoir une critique dans les entrailles de mon Livejournal. J'avais été agréablement surprise parce que Poppy est un auteur qui ne prend pas de gants et ne fait pas de chichis comme Anne Rice — qui d'ailleurs a usé jusqu'à la corde le genre de roman vampiriques — avant de découvrir pour de bon cette année. J'ai d'abord lu le Corps exquis dont j'ai fait une chronique sur mon blog actuel [/pub], puis Petite cuisine du diable, un recueil savoureux d'humour noir et de cynisme avant de me lancer dans Alcool. Le bouquin à ne pas lire quand on est au régime. Tout donne faim là-dedans, sauf peut-être un plat de rognons assez méga-beurk au détour d'une page.

Poppy Z. Brite est un excellent auteur. Le style est simple et elle parvient à décrire toute une ambiance en quelques phrases. C'est glauque mais jamais déprimant. Pour moi, ça confine au génie.

Pis sur la photo derrière la couverture de Petite cuisine du diable, elle ressemble à ma môman. Et rien que ça, je kiffe \o/

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