[BD] La demoiselle de la légion d'honneur
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[BD] La demoiselle de la légion d'honneur
De la mort de ses parents pendant la guère d'Indochine à une indépendance mentale et financière en tant que femme et mère, les tribulations d'une "oie blanche" dans le tourbillon des années 60.
Cette bande dessinée, pré-publiée dans la revue Pilote dans les années 70 et parue en volume relié en 1980 appartient au genre du roman graphique. Les dialogues sont peu nombreux et le texte au-dessus des cases imposant. Sans concession, nous découvrons par les yeux de cette anti-héroïne non seulement le récit d'une vie qu'elle-même voit comme un film mais également tous les côtés les moins reluisants de l'histoire de l'époque : l'extrême-droite à laquelle appartient son mari, pro-colonialiste, raciste, persuadé de la supériorité de l'occident et qui paiera très cher cet engagement, les guerres civiles d'Amérique du Sud où les gauchistes rêveurs affrontent les prémices des dictatures militaires imposées par les USA et surtout, surtout, le carcan terrible dans lequel est enfermée cette femme. Sous plusieurs aspects, cette bande dessinée est une belle leçon de féminisme. Le récit est pathétique en ce sens où la narratrice est entièrement dépendante des hommes : son mari, ses amants, ses "protecteurs" et, à la fin, son fils unique. Sans eux, elle sombre dans la dépression où la "non-vie". Spectatrice de sa propre existence, elle l'est plus que jamais quand elle n'a personne à ses côtés. Elle n'apprendra que sur le tard à s'épanouir et à comprendre que la vie n'est pas de passer d'un enfermement à l'autre.
Le dessin est un peu vieillot voire maladroit mais il colle parfaitement à mon sens au côté suranné du récit. J'ai découvert cette bande dessinée à l'âge de dix ans. J'étais un peu jeune pour tout comprendre mais c'est ainsi que j'ai découvert avec une fascination mêlée d'horreur la vie des femmes que l'on privait de parole ou d'opinion, le tabou de la masturbation et, ce qui m'a donné bien des cauchemars à l'époque, l'existence de l'excision. Cette scène, illustrée avec un mélange de distance et de plan rapproché sur les visages, est extrêmement forte.
Si vous tombez sur cette bande dessinée, qui a été rééditée en 1990 mais dont j'ignore si on la trouve encore (celui qui se trouve à côté de mon MacBook est le vieil exemplaire de ma mère), n'hésitez pas à y jeter un œil. C'est un regard intéressant sur toute une époque.
Cette bande dessinée, pré-publiée dans la revue Pilote dans les années 70 et parue en volume relié en 1980 appartient au genre du roman graphique. Les dialogues sont peu nombreux et le texte au-dessus des cases imposant. Sans concession, nous découvrons par les yeux de cette anti-héroïne non seulement le récit d'une vie qu'elle-même voit comme un film mais également tous les côtés les moins reluisants de l'histoire de l'époque : l'extrême-droite à laquelle appartient son mari, pro-colonialiste, raciste, persuadé de la supériorité de l'occident et qui paiera très cher cet engagement, les guerres civiles d'Amérique du Sud où les gauchistes rêveurs affrontent les prémices des dictatures militaires imposées par les USA et surtout, surtout, le carcan terrible dans lequel est enfermée cette femme. Sous plusieurs aspects, cette bande dessinée est une belle leçon de féminisme. Le récit est pathétique en ce sens où la narratrice est entièrement dépendante des hommes : son mari, ses amants, ses "protecteurs" et, à la fin, son fils unique. Sans eux, elle sombre dans la dépression où la "non-vie". Spectatrice de sa propre existence, elle l'est plus que jamais quand elle n'a personne à ses côtés. Elle n'apprendra que sur le tard à s'épanouir et à comprendre que la vie n'est pas de passer d'un enfermement à l'autre.
Le dessin est un peu vieillot voire maladroit mais il colle parfaitement à mon sens au côté suranné du récit. J'ai découvert cette bande dessinée à l'âge de dix ans. J'étais un peu jeune pour tout comprendre mais c'est ainsi que j'ai découvert avec une fascination mêlée d'horreur la vie des femmes que l'on privait de parole ou d'opinion, le tabou de la masturbation et, ce qui m'a donné bien des cauchemars à l'époque, l'existence de l'excision. Cette scène, illustrée avec un mélange de distance et de plan rapproché sur les visages, est extrêmement forte.
Si vous tombez sur cette bande dessinée, qui a été rééditée en 1990 mais dont j'ignore si on la trouve encore (celui qui se trouve à côté de mon MacBook est le vieil exemplaire de ma mère), n'hésitez pas à y jeter un œil. C'est un regard intéressant sur toute une époque.
Re: [BD] La demoiselle de la légion d'honneur
Ca, c'est le genre de trucs que je trouve plu qu’intéressant a voir; mais pas sure qu'on le trouve autrement que dans des brocantes après des heures de farfouillage intensif!
Re: [BD] La demoiselle de la légion d'honneur
A priori, ça se trouve sur Priceminister ou Amazon (Google étant mon ami, je suis allée jeter un œil pour voir si par hasard ça pouvait encore se dégoter).
Et pas cher, en plus o_O
Et pas cher, en plus o_O
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